Etude des flux en période de confinement
L’entreprise GOOGLE, souvent décriée pour sa collecte et son usage des données de géolocalisation de nos smartphones, a publié un rapport de mobilité des populations, lié au Covid-19 dans 131 pays du monde. Ces données sont habituellement utilisées dans Google Maps afin d’afficher la fréquentation d’un commerce heure par heure et apprécier les périodes creuses et celles particulièrement fréquentées.
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Quelles sont les données publiées ?
Il est possible de visualiser, par régions et par typologie de lieux (Commerces de détails et loisirs, Alimentations et pharmacies, Parcs et jardins, Gares et lieux de transit, Bureaux et Logements), l’évolution générale de la fréquentation au 29 mars 2020 par rapport à la situation mi-février, soit un mois avant la mise en place du confinement.
- Que révèlent ces données ?
L’effet du confinement est indéniable, nous relevons un effondrement généralisé de la fréquentation des lieux recevant du public sans être indispensables à la vie du pays (cafés, restaurants, cinéma, discothèques, coiffeurs…) en France. Ainsi la fréquentation des commerces de détails et loisirs (dont cafés et restaurants) a chuté de 88% en France, les gares et lieux de transit de 87%, ou encore une baisse de 56% de présence sur son lieu de travail. Ces données varient d’une région à l’autre, mais sont sensiblement identiques.
Dans le détail, nous observons ici les phénomènes constatés par tous, à savoir un pic de fréquentation juste avant le confinement dans les pharmacies (achats de masques et gels hydro-alcoolique) ainsi que dans les supermarchés (constitution d’un stock de nourriture et papier toilettes). Et à l’inverse, un confinement dans les logements ainsi que la mise en place massive du télétravail.
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Variation journalière de la fréquentation entre mi-février 2020 et le 29 mars 2020 En Île-de-France :
Source: Google COVID-19 Community Mobility Report
Source: Google COVID-19 Community Mobility Report
Ces données anonymisées et globalisées par région et par typologies de lieux permettent d’apprécier l’ampleur de la crise que nous vivons actuellement, et notamment l’impact pour les commerces dits non essentiels. Elles sont cependant d’une utilité limitée dans la mesure où la globalisation de ces données ne permet pas une analyse fine par nature de commerce, par commune ou encore par CSP. Ces données confortent notre conviction que le mesurage des flux doit être un outil utilisable et utilisé par les professionnels de l’immobilier. La quantité des flux et leur appréciation qualitative sont source d’enseignements pour l’appréciation de la valeur locative et de la capacité contributive des différents types de commerce. Leur étude locale est également de nature à permettre une étude étayée des facteurs locaux de commercialité.