L’évolution du classement hôtelier

L’évolution du classement hôtelier

Malgré le tumulte de l’activité hôtelière ces deux dernières années, les autorités administratives ont tenu à mettre à jour le classement hôtelier.

Le nouvel arrêté du 29 décembre 2021 fixant les normes et la procédure de classement en hôtels de tourisme a été publié au journal officiel le 14 janvier 2022. L’ensemble sera applicable dès le 1er avril 2022.

Parmi les évolutions les plus notables, le développement durable semble imposer sa thématique avec comme objectif principal de s’adapter davantage aux attentes des touristes.

Le verdissement des établissements s’articule autour des éléments suivants :

  • Économie et gestion de l’énergie (équipement des chambres et parties communes en ampoules 100% basse consommation, borne de recharge pour les véhicules électriques…),
  • Économie et gestion de l’eau (mise en œuvre d’au moins une mesure de réduction de consommation…),
  • Sanitaires économes en eau (système de réduction d’eau pour les toilettes ou urinoirs…),
  • Réduire l’impact environnemental de la gestion du linge (proposition de réduction de la fréquence du changement de linge de lit et de toilettes aux clients…),
  • Recyclage des eaux de pluie et des eaux grises (utilisation des sources d’eau de substitution pour satisfaire les besoins en eau non sanitaire et non potable),
  • Gestion des déchets (système de tri des déchets à disposition de la clientèle…),
  • Labellisation environnementale (utilisation régulière d’au moins trois produits issus de la production ou agriculture française ou régionale ou en circuit-court, utilisation régulière d’au moins trois produits issus du commerce équitable ou de l’agriculture biologique…)

Si une partie des points cités supra sera obligatoire pour toutes les catégories, l’autre partie demeurera « à la carte », soit facultative.

L’incidence de ces nouvelles normes dans l’appréciation de la valeur locative pourrait éventuellement influencer à la hausse l’abattement pour les travaux de mise en conformité, à cela près que lesdites normes devraient solliciter davantage la main d’œuvre de l’établissement afin de procéder aux adaptations que d’engager de réels investissements.

Si l’on s’en tient à l’exemple de la gestion des déchets, il est à supposer que la gestion de 3 voire 4 poubelles différentes demandera plus de temps de main d’œuvre que la gestion d’une seule.

In fine, il demeurera important dans les mois à venir que les hôteliers soient en capacité d’estimer les coûts subséquents aux nouvelles mesures, notamment liés à la gestion de leur établissement, afin d’apprécier l’incidence à long terme sur la rentabilité.

 

Martin Lampaert

Expert